La gendarmerie est une force armée. Au sein de la Gendarmerie nationale, il est possible de devenir sous-officier de gendarmerie. Cette fiche métier vous guidera à travers les étapes nécessaires pour être recruté dans la gendarmerie en tant que Sous-Officier. Découvrez les grades, les missions, le salaire et les possibilités d’évolution du métier de Sous-Officier de gendarmerie.
Devenir Sous-Officier de Gendarmerie : grades, missions, salaire
Le Sous-Officier de Gendarmerie est l’un des trois corps de la gendarmerie (qui comprend également les Gendarmes adjoints volontaires et les Officiers de gendarmerie). Il est placé sous l’autorité du ministère des Armées, comme toute la Gendarmerie nationale dont il fait partie, et est chargé de missions de police. Le Sous-Officier de Gendarmerie peut accéder à des missions variées en passant le concours de Sous-officier de Gendarmerie, qu'il s'agisse de celles relevant de la gendarmerie départementale, mobile ou de la Garde républicaine. Les Sous-Officiers de Gendarmerie appartiennent à la catégorie B de la fonction publique et sont soumis au statut général des militaires qui dépendent du ministère de l’Intérieur. Les gendarmes exercent en majorité dans des zones péri-urbaines (villes moyennes ou ruralité).
Devenir sous-officier de gendarmerie : un métier qui mène à plusieurs missions
Pour accéder au métier de Sous-Officier de Gendarmerie, il faut être de nationalité française, avoir entre 18 et 35 ans, avoir effectué ses obligations de service national, avoir le BAC ou équivalent, et enfin surtout réussir les épreuves du concours. Pour chaque grade de sous-officier de gendarmerie, qu’ils dépendent de la Gendarmerie Départementale, mobile ou républicaine, il existe différentes missions possibles. Les compétences demandées par ce métier sont variées et exigent des qualités humaines et physiques pour pouvoir assurer au mieux la sécurité et la paix publique. Le grade de sous-officier donne lieu à différents métiers de la gendarmerie : gendarme en PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie), gendarme de montagne, gendarme de brigade, gendarme mobile, maître-chien… (voir le détail ci-dessous). Le Sous-Officier de Gendarmerie peut être amené à gravir les échelons des différents grades. Il existe les grades inférieurs et les grades supérieurs. Les grades inférieurs sont centrés sur les opérations de terrain, la mise en œuvre des missions et le respect des directives. Les grades supérieurs concernent les adjudants, adjudants-chefs et Maréchal des logis-chef. Ils sont dédiés à l’encadrement, au commandement, à la gestion administrative et relationnelle, ainsi qu’à la coordination des missions.
Voici le détail des missions des différents grades qu’il peut atteindre :
Les missions du maréchal des logis (ou Gendarme pour les sous-officiers débutants) :
C’est le premier grade pour les sous-officiers. Ce gendarme s’occupe des missions de terrain. Il effectue des patrouilles, la surveillance et le maintien de l’ordre. Il peut participer à des enquêtes sous la direction d’un supérieur ou d’un officier de police judiciaire. C’est lui qui peut intervenir lors d’appels d’urgence (cambriolages), des accidents ou des troubles à l’ordre public dans certaines localités.
Les missions du Maréchal des logis-chef
Il est sous-officier « confirmé ». Il occupe un rôle de coordinateur et supervise des missions. Sa responsabilité est d’encadrer une petite équipe de gendarmes lors de patrouilles ou d’interventions. Il participe activement aux enquêtes avec des responsabilités élargies. C’est lui qui assure la transmission des directives venant des adjudants ou des officiers. Il est aussi amené à former les jeunes recrues.
Les missions de l’adjudant
C’est le premier grade des sous-officiers supérieurs. Il est responsable d’une unité opérationnelle ou d’une équipe. Il assure le commandement des groupes de gendarmes sur le terrain ou en brigade. Il assure la supervision des activités de la brigade, planifie les patrouilles, coordonne les missions et effectue un suivi des dossiers. Il est considéré comme Officier de police judiciaire (OPJ) : il mène des enquêtes importantes et dirige les investigations. Il est l’interface privilégiée entre les maréchaux des logis-chefs et les officiers.
Les missions de l’adjudant-chef
De grade intermédiaire entre adjudant et major, il a un rôle de cadre supérieur dans une unité. Il assure un commandementplus élargi que l’adjudant. En plus de la supervision de plusieurs brigades ou équipes, il est garant de la bonne gestion administrativeetorganisationnelle au sein d’une brigade ou d’un peloton. Il coordonne ses équipes avec les services extérieurs (police, justice, autorités locales). Il a aussi un rôle de mentor pour les sous-officiers et jeunes gendarmes.
Les missions du Major
C’est le grade le plus élevé des sous-officiers (avant celui d’officier). Il joue un rôle clé dans la stratégie et la gestion opérationnelle des unités. Commandant d’une brigade importante ou d’une unité spécialisée, il élabore des stratégies locales de sécurité et de maintien de l’ordre. Il est aussi responsable des relations avec les autorités civileset militaires. Il représente la gendarmerie dans des contextes officiels ou protocolaires.
Salaire et avantages du métier de Sous-Officier de Gendarmerie
Le salaire débutant d’un sous-officier de la gendarmerie nationale au grade d’élève gendarme est de 1585 euros bruts. Il est alors possible d’avoir un salaire tout en étant formé en école de gendarmerie. Lorsque le grade de gendarme est obtenu en sortie d’école, il s’élève à 1816 euros bruts pour un sous-officier débutant dans la gendarmerie et peut aller jusqu’à 2372 euros bruts au dernier échelon. Les sous-officiers au grade d’adjudant-chef peuvent gagner jusqu’à 2677 euros bruts tandis que le salaire pour un Major peut aller jusqu’à 2929 euros bruts (chiffres actualisés de novembre 2024).
Les salaires minimums et maximums en fonction des grades et des échelons chez les sous-officiers de Gendarmerie (le statut de gendarme-élève ne dispose que d’un échelon).
Les sous-officiers ont aussi accès à des primes et des indemnités, comme la possibilité d’obtenir une aide au logementet à la restauration. Ils sont accompagnés dans la recherche de leur logement et disposent de 9 semaines de congés par an ainsi que de nombreux autres avantages et indemnités liés à la fonction comme l’accès à des formations en interne ou le remboursement des transports. Ces rémunérations peuvent varier d’un échelon à l’autre au sein des grades concernés.
Les étapes de recrutement dans la gendarmerie pour devenir Sous-Officier
Vous souhaitez devenir sous-officier de gendarmerie ? Il y a plusieurs voies de recrutement possibles : le concours externe (l’âge limite est de 35 ans), et la voie de recrutement par concours interne pour les candidats issus de l’armée (l’âge limite est de 40 ans).
Le concours pour devenir Sous-Officier de Gendarmerie
Pour devenir Sous-Officier de gendarmerie, il faudra passer un concours afin d’intégrer l’une des écoles qui forment au métier. Les épreuves du concours pour le métier de gendarme impliquent une préparation. Culture générale, épreuve physique, épreuve orale sur les questions de défense et de sécurité…Retrouvez tout ce qu’il faut savoir pour l’obtention du concours de Sous-Officier de Gendarmerie sur le site de l’EFM Fonction Publique. Il faudra également passer des tests de personnalité et psychotechniques qui permettent de cerner les motivations, les attitudes et le comportement global du candidat. Il s’agit aussi de cerner le caractère et la bonne gestion du stress. Une fois que vous avez réussi le concours, vous intégrez l’une des 5 écoles de Gendarmerie.
L’école de gendarmerie : une formation au métier de gendarme
Il existe différents critères d’admission pour rentrer en école de gendarmerie. La formation de sous-officiers sur le terrain est disponible après le BAC sur concours (voir les modalités du concours de Sous-Officiers de gendarmerie). Il est possible de le passer 3 fois. Chaque année 12 000 personnes sont recrutées dans la gendarmerie et rentrent alors en école pour 9 mois suivis de 3 mois de stage. En septembre 2024, sur 17 000 inscrits, 8 000 candidats ont été déclarés admissibles pour accéder aux 3 100 places ouvertes. Les admis rejoignent l’une des 5 écoles dédiées à la formation de sous-officier : à Châteaulin (29 - Finistère), Chaumont (52 – Haute-Marne), Dijon (21 – Côte-d'Or), Montluçon (03 - Allier), Rochefort (17 – Charente-Maritime) ou Tulle (19 - Corrèze).
Carte des écoles de sous-officier de gendarmerie en France
Les qualités et compétences pour être Sous-Officier de gendarmerie
En plus du concours pour entrer en école de Gendarmerie pour devenir sous-officier de gendarmerie, il faudra faire preuve de qualités et de compétences particulières pour assurer sur le terrain en fonction des spécialités que vous visez. En voici quelques-unes.
L’esprit d’équipe : le savoir-être est fondamental en tant que sous-officier
Garantir la sécurité et la sûreté des personnes et des biens implique de savoir collaborer avec différents acteurs : avec sa brigade de gendarmerie, mais aussi avec la police judiciaire et les citoyens rencontrés sur le terrain.
Le métier de gendarme implique un comportement éthique
Le gendarme s’appuie sur une certaine morale et une éthique de travail. Il doit être conscient de ses responsabilités. Il est important de le rappeler : celui-ci doit agir pour maintenir l’ordre et participe à favoriser une bonne cohésion sociale. Il se doit d’arborer un comportement exemplaire en toutes circonstances.
L’engagement dans l’institution
Le métier de gendarme implique un certain dévouement. Il s’agit de se mettre pleinement au service de la société pour assurer sa sécurité. Il faut donc avoir une vocation sincère d’agir pour le bien commun et d’intervenir avec courage dans des situations parfois critiques.
Dans la gendarmerie, il est possible d’accéder à différentes spécialisations lorsqu’on devient sous-officier. De plus, il est possible de passer d’un grade l’autre en passant des étapes pour gravir la hiérarchie bien structurée de la gendarmerie.
Les opportunités de spécialisation (GIGN, sécurité routière…)
Au cours de leur carrière, les gendarmes sous-officiers peuvent se spécialiser dans divers domaines allant des missions de police judiciaire au militaire en passant par l’administratif. Voici les principales voies de spécialisation :
Corps de soutien technique et administratif
Il s’agit du CSTAGN, le Corps de Soutien Technique et Administratif de la Gendarmerie Nationale. Composé exclusivement de sous-officiers, ils peuvent être amenés à travailler dans l’administration et la gestion du personnel, la gestion logistique et financière, les affaires immobilières, la restauration collective, l’entretien des engins et véhicules, l’armurerie ou la pyrotechnie.
Le référent-sûreté
Ce sont des experts au sein de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale. Ils sont spécialement formés pour conseiller et accompagner les particuliers, les professionnels et les collectivités territoriales dans la prévention des actes de malveillance.
Le GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale)
Destiné aux missions d'élite (prise d'otages, antiterrorisme, violence domestiques…), le GIGN est accessible après plusieurs années d'expérience, des tests physiques et psychologiques extrêmement exigeants, ainsi qu'une formation spécifique (tireur d’élite, négociateur, plongeur, technicien d’intervention...).
La Sécurité routière
Les gendarmes peuvent intégrer des unités spécialisées dans la surveillance et la prévention routière, notamment les Escadrons Départementaux de Sécurité Routière (EDSR). Leur rôle consiste à effectuer des contrôles, enquêtes sur les accidents et sensibilisation.
La Police judiciaire
Le sous-officier de gendarmerie peut intégrer une formation d’officier de policejudiciaire (OPJ). Il peut ainsi se spécialiser dans les enquêtes criminelles et délictuelles, souvent au sein des brigades de recherche, et être impliqué dans la lutte contre la moyenne et grande criminalité qu’il s’agisse d’homicides, de vols, d’enlèvements, ou encore de fraude financière.
La Cynotechnie (maîtres-chiens)
Il s’agit des gendarmes qui travaillent efficacement grâce à leur fidèle compagnon le chien ! Il est actif dans les missions de recherche de narcotrafiquants ou pour détecter les explosifs ou retrouver les personnes disparues.
Les Gendarmes de Montagne (PGHM) :
Les Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne interviennent sur les massifs montagneux. Ils interviennent pour secourir ou faire de la prévention sur les risques liés aux massifs, la prévention et les enquêtes spécifiques à ces zones. Il doit être réactif et prêt à partir dans des missions périlleuses à tout moment. Pour cela, il vaut mieux être équipé d’un diplôme de guide de montagne ou aspirer à le devenir. Ce rôle demande une excellente condition physique, celle d’un alpiniste (ou presque).
La Gendarmerie maritime
Elle s’occupe de la police administrative et judiciaire sur les lieux liés au commandement de la Marine. Elle assure la sécurité maritime et portuaire, en particulier dans les grands ports commerciaux. Elle agit aussi bien en mer que sur le littoral pour la surveillance des activités maritimes.
La Cybercriminalité
Lié à la police judiciaire, l’enquêteur en technologies numériques lutte contre les infractions numériques. Il va à la chasse aux rançongiciels qui menacent la sécurité des entreprises et agit contre la cybercriminalité. Il faut pour cela détenir une qualification « Introduction aux Cybermenaces » et être affecté dans une unité de recherche en lien avec les cybercrimes.
Les promotions possibles : de Gendarme à Officier en passant par Major…
En fonction de l’ancienneté, le sous-officierde gendarmerie peut gravir les échelons de la gendarmerie en passant des épreuves ou en attestant d’une certaine qualité de service rendu à l’État.
Les grades intermédiaires du statut de sous-officier de gendarmerie
Une fois le grade de Gendarme atteint par la voie du concours de sous-officier de gendarmerie, il est possible d’accéder au statut de Maréchal des logis. C’est le premier palier après gendarme. Il faut atteindre 1 an de service sous réserve d'évaluation positive. Le grade de Maréchal des logis-chef est un échelon intermédiaire accessible après plusieurs années d’expérience (généralement 5 à 6 ans). C’est l’ancienneté ainsi que la réussite à des examens ou à évaluations internes qui conditionnent cette montée en grade.
Les grades de sous-officiers supérieurs
Après 8 années d’ancienneté comme sous-officier et la réussite d’un examen professionnel, il est possible de devenir Adjudant. Le grade d’adjudant-chef est acquis par les gendarmes expérimentés après environ 15 ans de service. Le grade de Major, dernier grade des sous-officiers, est atteint après généralement plus de 20 ans de service, un examen professionnel et une sélection stricte.
Comment passer dans le corps des officiers ?
Une fois le grade de major atteint, il est possible de passer dans le corps des officiers sous certaines conditions. Il vous sera alors possible de devenir Lieutenant, Capitaine, Commandant, Lieutenant-Colonel, Colonel, et enfin Général… Le tout après avoir passé le concours d’officier et avoir été promu par voie interne… Si vous avez cette ambition, n’hésitez plus à vous lancer !
Le métier de sous-officier de gendarmerie vous intéresse ? L’EFM Fonction Publique vous prépare à distanceau concours de Sous-Officier de gendarmerie. Une équipe est disponible et à votre écoute pour échanger sur les modalités du concours ou si vous avez d’autres questions sur le métier de Sous-Officier de gendarmerie.